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De l'ancien diocèse de Cornouaille, et limitrophe de celui de Vannes, le territoire du Faouët est borné naturellement, à l'est par l'Ellé, au nord par un petit cours d'eau qui le sépare de Langonnet, à l'ouest et au sud par le Stér-Laer ou l'Inam, qui le sépare du Saint, de Guiscriff et de Lanvénégen. Sa superficie est de 3512 hectares, dont la moitié environ est cultivée, le reste se partageant entre prairies, bois, landes... Le nom du Faouët vient du radical Fâu, hêtre, et signifie un lieu planté de hêtres. Ces arbres y sont encore assez nombreux pour justifier cette appellation. En 1891, la population est de 3277 habitants. La petite ville du Faouët, bâtie sur une hauteur, au centre de quatre grandes routes, doit son origine, comme beaucoup d'autres localités, à un château féodal, près duquel elle s'est
groupée (Joseph-Marie Le Mené - 1891).
Marion du Faouët : De 1725 à 1755, les alentours du bourg du Faouët (Morbihan), étaient désolés par une troupe de malfaiteurs qui, de nuit et de jour, rançonnaient les voyageurs sur les grands chemins. Ils avaient à leur tête une femme, nommée Marie Tromel, plus connue sous les noms de Marie Finefond ou Marionnic qui dut longtemps l'impunité à une habileté et une ruse prodigieuses, et à la terreur superstitieuse dont elle avait su s'entourer. Elle passait pour sorcière et possédait, racontait-on. une tarière enchantée. En perçait-elle un arbre ? aussitôt jaillissait une liqueur délicieuse, un philtre qui endormait les archers ! Au reste, elle ne tuait personne et empêchait ses gens de répandre le sang. Mais la crainte et la crédulité des campagnards étaient telles que le paysan attardé, revenant de la foire, où il avait vendu quelques animaux, vidait, sans hésitation, son escarcelle au simple commandement de Marionnic ou de ses compagnons.
A suivre