"Qui dit mieux ?"
Où l’on découvre une pratique qui ne vole pas très haut.
Où l’on découvre une pratique qui ne vole pas très haut.
Aéroport d’Atlanta, États-Unis, 2017. Tracy et son mari s’apprêtent à prendre l’avion pour aller assister à une rencontre sportive. Mais à la porte d’embarquement de la compagnie, on les prévient : il y a trop de monde sur ce vol, il va y avoir des changements...
Illustration Économitips
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Dans le transport aérien, la proportion de clients qui se présentent à l’embarquement n’est que de 90 % en moyenne. Les 10 % restant ont un empêchement, annulent sans prévenir…
Les compagnies aériennes connaissent ce phénomène, et mettent généralement en vente plus de billets qu’il n’y a de places dans l’avion. C’est autant d’argent d’encaissé, et elles sont ainsi à peu près sûres que l’avion volera au complet.
L'intérieur d'un avion, 2015
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Cette pratique, courante et légale, s’appelle la "surréservation" (surbooking). Elle cause souvent des désagréments aux voyageurs qui ont réservé et ne peuvent embarquer car l'avion est plein : ils doivent reporter leur trajet, leurs rendez-vous, leurs vacances. Tracy et son mari son inquiets : vont-ils devoir ressortir de l’avion et rater le match ?
Des billets d'avion, 2012, photo : Naoya Wada
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En fait, ce jour-là, la compagnie transforme le problème en petit jeu collectif. Elle annonce qu’elle offre, au premier passager qui accepte de laisser sa place, des bons d'achat à dépenser sur de prochains vols.
Des billets de banque américains, 2020
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En plus, le montant proposé augmente jusqu’à ce que quelqu’un se décide… en appuyant sur le signal d’appel de son siège ! Comme il n’y aura qu’un seul gagnant, Tracy et son mari se concertent : pour quelle somme sont-ils prêts à ce que l'un d'eux se "sacrifie" ?
L'opération d'indemnisation organisée par la compagnie est un cas très exceptionnel. Généralement le "tri" des clients surbookés se fait avant l'embarquement. Un bouton d'appel dans un avion, 2020, photo : DR
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Le jeu d’enchères commence : le haut-parleur annonce tout d’abord 1 500 dollars. Personne ne bronche. Puis l’offre augmente : 2 000, 3 000… 4 000 dollars... Tracy appuie à toute vitesse sur le bouton : c’est gagné ! C’était la somme que son mari et elle avaient en tête.
Cette petite opération assez inhabituelle est sans doute un coup de communication de la compagnie. Mais Tracy s'en fiche, elle quitte l’avion sous les applaudissements, pensant déjà aux prochains vols qu’elle s’offrira... avec son chéri cette fois !
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