"Ce n’est qu’un au revoir"
Où l’on est trié sur le volet.
Où l’on est trié sur le volet.
2023, France. Cela fait deux semaines que vous êtes enfermé dans un bac aux parois jaunes, accompagné de vos semblables.
Soudain, le couvercle s'ouvre et vous êtes jeté sans vergogne sur un tapis roulant en direction d'un gigantesque cylindre de métal tournant. Secoué dans tous les sens, vous émergez du tambour infernal et vous vous retrouvez à nouveau sur un tapis roulant…
Emballages, photo : Nick Fewings
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Eh oui, vous êtes un emballage en plastique - sans offense bien sûr - et vous venez d’arriver dans un centre de tri ! Vous passez d’abord par le trommel, un gros cylindre rotatif qui sépare les emballages : les gros d'un côté, les petits de l'autre. Maintenant il va falloir passer au crible…
Le trommel, illustration Citeo
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Le crible est un grand tapis vibrant qui remonte les emballages le long d'un plan incliné. Ceux qui sont creux, comme les bouteilles, sont éjectés par les vibrations et redescendent en bas du crible. Mais ce qui est plat, comme les papiers, reste plaqué au tapis et remonte la pente ! Vous, vous tombez au fond, en compagnie de quelques bouteilles et autres boîtes de conserve.
Le crible, illustration Artips Sciences, Magalie Jourdain
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Le tapis roulant vous conduit ensuite vers l’Overband, un énorme aimant qui attire à lui tous les emballages en acier. Adieu boîtes de conserves… mais il reste encore quelques canettes récalcitrantes !
L'Overband, illustration Artips Sciences, Magalie Jourdain
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Prochaine étape : le séparateur à courant de Foucault, une machine capable de créer un champ magnétique à l'intérieur des emballages en aluminium.
Chaque canette ou feuille d'aluminium (celle qui entoure le chocolat par exemple) devient ainsi un aimant qui s'oppose à l'aimant géant installé au bout de la machine. C'est comme lorsqu'on rapproche deux aimants orientés dans la même direction : les canettes sont éjectées !
Le séparateur à courant de Foucault, illustration Artips Sciences, Magalie Jourdain
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Ça y est, il ne reste que vous et votre plus proche famille : les emballages creux en plastique. Au tour de la trieuse optique, qui projette un laser à travers chaque emballage et détermine le type de plastique en étudiant la lumière qui en ressort.
La trieuse optique, illustration Artips Sciences, Magalie Jourdain
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Vous êtes identifié comme plastique PET (polyéthylène téréphtalate), direction le tas correspondant ! Mais vous devez passer une ultime étape : quelques humains vous dévisagent, c’est le contrôle qualité manuel, qui rectifie les dernières erreurs d’aiguillage. Et hop, en route pour le recyclage !
Contrôle qualité, centre de tri, photo Citeo
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