"Alerte essaimage !"
Où l’on devient espion pour l’environnement.
Où l’on devient espion pour l’environnement.
Alerte essaimage ! Ce message à peine reçu, un apiculteur du Puy-en-Velay s'active. La moitié de ses abeilles sont en train de s’envoler derrière leur reine, en quête d’un nouveau lieu de vie. Il y a urgence : sans son aide, leurs chances de survie sont minces ! Heureusement, grâce à ses ruches connectées, notre apiculteur est prêt.
Abeilles, photo : Kai Wenzel
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Équipées de différents capteurs, ses ruches lui signalent en effet tout changement de température, de pression atmosphérique, de poids… Quelque temps avant l’envol de l’essaim, des signes avant-coureurs ont attiré son attention. Car les abeilles qui se préparent à une telle aventure modifient leur comportement…
Apiculteurs et ruche connectée, photo : Mellia
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Très occupées à se constituer des réserves d’énergie en ingurgitant du miel, les ouvrières cessent de ventiler la ruche avec leurs ailes plusieurs jours avant l’essaimage. La température intérieure s’élève, passant généralement de 33 à 35°C.
L’apiculteur prépare alors la ruche qu’il proposera aux abeilles comme nouvelle maison. Il attend ensuite qu’un autre capteur lui indique une baisse brutale du poids de la ruche, signe qu’une partie de ses petites habitantes ont décollé.
Une ruche connectée, photo : Mellia
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Ce système très utile de ruches connectées a été mis au point dans le cadre d’un projet ouvert et non commercial. Cela signifie que le matériel électronique se trouve partout, que le code informatique est libre, et qu’un apiculteur peut connecter ses ruches seul, à partir de plans à la disposition de tous.
Plus enthousiasmant encore : les informations recueillies par l’ensemble des ruches sont partagées sans limites. De cette façon, des chercheurs peuvent observer le comportement des abeilles et tenter de détecter les signes faibles qui annoncent leur surmortalité.
Le système électronique d'une ruche connectée, photo : Mellia
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Et si une pollution ou un épisode climatique extrême les affecte, il doit en être de même pour une grande partie de la faune et de la flore. Une fois de plus, ce sont donc les abeilles, "sentinelles de l’environnement", qui lancent l’alerte !