1000 ans et pas une ride

 
1023, Mont Saint-Michel. L’abbé Hildebert a de grands projets : sa petite église ne lui convient plus, il en veut une nouvelle pour son abbaye. Rien n'est trop beau pour rendre hommage à l’archange Michel ! Sans compter que cela lui permettrait d’attirer les pèlerins.

Mais voilà, construire un bâtiment sur ce caillou situé en plein milieu d’une baie n’est pas une mince affaire...


 
Il faut déjà faire venir les pierres sur le rocher entouré d’eau et de sables mouvants. Où les dénicher ? Heureusement, les moines du Mont ne manquent pas de ressources : ils créent une carrière de granit dans un archipel non loin de là. Il n’y a plus qu’à transporter les pierres par bateau au rythme des marées.
 
Mais ce n’est pas tout : Hildebert souhaite percher l’église au sommet du Mont. Un vrai défi pour les architectes ! Eh oui, le haut du rocher n’offre que quelques dizaines de mètres carrés. Impossible d’y placer un bâtiment de 80 mètres de long...

Les constructeurs astucieux trouvent vite la solution : aménager des cryptes, enroulées autour du sommet du rocher. Cela formerait une sorte de "plateforme" sur laquelle bâtir la nouvelle église. Avec une crypte sous chaque bras, sa stabilité est assurée !
 
Si ces cryptes sont creuses pour faciliter la circulation des moines, ce n’est pas l’idéal pour soutenir un bâtiment... Mais avec leurs puissants arcs en berceau (c’est-à-dire arrondis), typiques de l’architecture romane, et leurs piliers, elles assurent leur fonction sans aucun problème !
 
Le chantier, achevé en soixante ans, représente un véritable tour de force. Les pèlerins se bousculent, émerveillés par cette église qui semble tenir en équilibre dans le vide. Et c’est du solide ! 1000 ans plus tard, et malgré quelques mésaventures, l’église et ses cryptes sont toujours là...

Chapeau, les architectes !!!

J'y suis allée 2 fois et, hélas, je ne me souviens que des ruelles tortueuses, montantes et des boutiques, des boutiques ...