Vies minuscules est un récit romancé de Pierre Michon paru le 2 février 1984 aux éditions Gallimard et ayant reçu la même année le prix France Culture, ex-æquo avec Feuilles tombées d'un discours de Jean Tortel.
Cette 'critique' résume bien mon sentiment face à cet ouvrage.
Minuscules et précieuses comme des pierres brutes que l'écrin des mots et des phrases cisèle en pierres précieuses. Vies ordinaires de gens ordinaires, magnifiées par la magie de l'écriture. Histoires d'amour, de trahison, d'amitiés et de haine, de celles qui laissent des traces et forgent les destins.
C'est un sublime hommage à ses ancêtres, ces gens de peu, qui ont tracé les sillons de ce que sera son existence.
La langue est originale, unique, proustienne par la longueur et la complexité de ses phrases, mais fleurant bon le terroir par les particularités du lexique. C'est une réconciliation avec la littérature, dans ce qu'elle a de plus artistique. de celle écrite avec les tripes. de celle qui se mérite, loin des fadaises des autofictions pourtant couronnées de lauriers médiatiques.
« Il ne pensait pas vraisemblablement que ce monde fut mauvais, mais au contraire insolemment riche et prodigue, et on ne pouvait répondre à sa richesse quand lui opposant, ou lui ajoutant, une magnificence verbale épuisante et totale, dans un défi toujours recommencer et dont l'orgueil est le seul moteur ».
Tout est là : la magie du verbe, le pouvoir qu'il confère, la couleur qu'il donne à la nature, ici personnage à part entière , aux sentiments, aux histoires même banales.
Très belle expérience de lecture, exigeante, mais l'effort est à hauteur de la récompense.
Cette 'critique' résume bien mon sentiment face à cet ouvrage.
Minuscules et précieuses comme des pierres brutes que l'écrin des mots et des phrases cisèle en pierres précieuses. Vies ordinaires de gens ordinaires, magnifiées par la magie de l'écriture. Histoires d'amour, de trahison, d'amitiés et de haine, de celles qui laissent des traces et forgent les destins.
C'est un sublime hommage à ses ancêtres, ces gens de peu, qui ont tracé les sillons de ce que sera son existence.
La langue est originale, unique, proustienne par la longueur et la complexité de ses phrases, mais fleurant bon le terroir par les particularités du lexique. C'est une réconciliation avec la littérature, dans ce qu'elle a de plus artistique. de celle écrite avec les tripes. de celle qui se mérite, loin des fadaises des autofictions pourtant couronnées de lauriers médiatiques.
« Il ne pensait pas vraisemblablement que ce monde fut mauvais, mais au contraire insolemment riche et prodigue, et on ne pouvait répondre à sa richesse quand lui opposant, ou lui ajoutant, une magnificence verbale épuisante et totale, dans un défi toujours recommencer et dont l'orgueil est le seul moteur ».
Tout est là : la magie du verbe, le pouvoir qu'il confère, la couleur qu'il donne à la nature, ici personnage à part entière , aux sentiments, aux histoires même banales.
Très belle expérience de lecture, exigeante, mais l'effort est à hauteur de la récompense.