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2 Autres poésies Mer 14 Déc - 10:01
Moregan
CO-ADMIN
La mer est arrivée au pied de ma maison
tout était d’un calme absolu
plus de rivages, plus de rocs d’acier, plus d’horizon
on dirait que le navire a chaviré trop de fois
Je me rappelais de ces marins qui fixent le soleil avant de mourir
Bénédicte disait toujours « qu’un voyage long est un sacrifice »
Alors je me suis rappelé que j’étais immortel
Et perché sur ce nuage
je regardais pour la dernière fois
le soleil s’éloigner
Edgar Georges, 2001
Voyage asymétrique
tout était d’un calme absolu
plus de rivages, plus de rocs d’acier, plus d’horizon
on dirait que le navire a chaviré trop de fois
Je me rappelais de ces marins qui fixent le soleil avant de mourir
Bénédicte disait toujours « qu’un voyage long est un sacrifice »
Alors je me suis rappelé que j’étais immortel
Et perché sur ce nuage
je regardais pour la dernière fois
le soleil s’éloigner
Edgar Georges, 2001
Voyage asymétrique
3 Re: Poésie... Mer 14 Déc - 10:44
Nade
ADMIN
Très curieux !! :shock:
Je ne connaissais pas ce poète.
Vite ... copain Google !!! :idea:
Je ne connaissais pas ce poète.
Vite ... copain Google !!! :idea:
4 Re: Poésie... Lun 9 Jan - 12:00
Moregan
CO-ADMIN
Petit poème pour dire
Élodie Santos
Je veux dire à la Lune que le ciel n’est plus bleu
Je veux dire aux oiseaux que leurs ailes sont ivresse
Je veux dire à mon âme que l’Amour est si près de nous
Je veux dire à la Vie qu’elle se partage en deux
Enfin je voudrais dire au monde
Ce petit poème est-il Dieu ?
Je veux dire aux oiseaux que leurs ailes sont ivresse
Je veux dire à mon âme que l’Amour est si près de nous
Je veux dire à la Vie qu’elle se partage en deux
Enfin je voudrais dire au monde
Ce petit poème est-il Dieu ?
Élodie Santos, 2014
7 xxxxxxxxxxxxxx Mar 17 Jan - 18:40
Nade
ADMIN
Parfois, je me surprends à dire ces mots " de mon temps" :roll: ... Parfois aussi, quand je parle morale ou respect ... mon fils aîné me dit "ça, c'était à l'époque, maintenant, c'est plus comme ça" !!! :affraid:
Drôle, ces mots "à l'époque" au lieu de dire "de ton temps" ! Ils le disent aussi en parlant de films, de souvenirs ...
Drôle, ces mots "à l'époque" au lieu de dire "de ton temps" ! Ils le disent aussi en parlant de films, de souvenirs ...
8 Poésie... Mar 28 Fév - 9:57
Invité
Invité
Je te donne ces vers
Je te donne ces vers afin que si mon nom
Aborde heureusement aux époques lointaines,
Et fait rêver un soir les cervelles humaines,
Vaisseau favorisé par un grand aquilon,
Ta mémoire, pareille aux fables incertaines,
Fatigue le lecteur ainsi qu'un tympanon,
Et par un fraternel et mystique chaînon
Reste comme pendue à mes rimes hautaines ;
Etre maudit à qui, de l'abîme profond
Jusqu'au plus haut du ciel, rien, hors moi, ne répond !
- Ô toi qui, comme une ombre à la trace éphémère,
Foules d'un pied léger et d'un regard serein
Les stupides mortels qui t'ont jugée amère,
Statue aux yeux de jais, grand ange au front d'airain !
Charles Baudelaire
11 Re: Poésie... Sam 11 Mar - 13:14
Invité
Invité
Le matin
L'Aurore sur le front du jour
Seme l'azur, l'or et l'yvoire,
Et le Soleil, lassé de boire,
Commence son oblique tour.
Ses chevaux, au sortir de l'onde,
De flame et de clarté couverts,
La bouche et les nasaux ouverts,
Ronflent la lumiere du monde.
Ardans ils vont à nos ruisseaux
Et dessous le sel et l'escume
Boivent l'humidité qui fume
Si tost qu'ils ont quitté les eaux.
La lune fuit devant nos yeux ;
La nuict a retiré ses voiles ;
Peu à peu le front des estoilles
S'unit à la couleur des Cieux.
Les ombres tombent des montagnes,
Elles croissent à veüe d'oeil,
Et d'un long vestement de deuil
Couvrent la face des campagnes.
Le Soleil change de sejour,
Il penetre le sein de l'onde,
Et par l'autre moitié du monde
Pousse le chariot du jour.
Desjà la diligente avette
Boit la marjolaine et le thyn,
Et revient riche du butin
Qu'elle a prins sur le mont Hymette.
Je voy le genereux lion
Qui sort de sa demeure creuse,
Hérissant sa perruque affreuse
Qui faict fuir Endimion.
Sa dame, entrant dans les boccages
Compte les sangliers qu'elle a pris,
Ou devale, chez les esprits
Errans aux sombres marescages.
Je vois les agneaux bondissans
Sur les bleds qui ne font que naistre ;
Cloris, chantant, les meine paistre
Parmi ces costaux verdissans.
Les oyseaux, d'un joyeux ramage,
En chantant semblent adorer
La lumiere qui vient dorer
Leur cabinet et leur plumage.
Le pré paroist en ses couleurs,
La bergere aux champs revenue
Mouillant sa jambe toute nue
Foule les herbes et les fleurs.
La charrue escorche la plaine ;
Le bouvier, qui suit les seillons,
Presse de voix et d'aiguillons
Le couple de boeufs qui l'entraine.
Alix appreste sou fuseau ;
Sa mere qui luy faict la tasche,
Presse le chanvre qu'elle attache
A sa quenouille de roseau.
Une confuse violence
Trouble le calme de la nuict,
Et la lumiere, avec le bruit,
Dissipe l'ombre et le silence.
Alidor cherche à son resveil
L'ombre d'Iris qu'il a baisee
Et pleure en son ame abusee
La fuitte d'un si doux sommeil.
Les bestes sont dans leur taniere,
Qui tremblent de voir le Soleil,
L'homme, remis par le sommeil,
Reprend son oeuvre coustumiere.
Le forgeron est au fourneau ;
Voy comme le charbon s'alume !
Le fer rouge dessus l'enclume
Estincelle sous le marteau.
Ceste chandelle semble morte,
Le jour la faict esvanouyr ;
Le Soleil vient nous esblouyr :
Voy qu'il passe au travers la porte !
Il est jour : levons-nous Philis ;
Allons à nostre jardinage,
Voir s'il est comme ton visage,
Semé de roses et de lys.
14 Re: Poésie... Dim 12 Mar - 14:11
Invité
Invité
La résistante Gisèle Guillemot est âgée de 21 ans lorsqu’elle écrit ce poème dans la prison de Fresnes. Condamnée à mort puis déportée à Mauthausen, elle survivra à la guerre.
« À ma mère »
« Ecoute Maman, je vais te raconter
Ecoute, il faut que tu comprennes
Lui et moi on n’a pas supporté
Les livres qu’on brûlait
Les gens qu’on humiliait
Et les bombes lancées
Sur les enfants d’Espagne
Alors on a rêvé
De fraternité...
Écoute Maman, je vais te raconter
Écoute, il faut que tu comprennes
Lui et moi on n’a pas supporté
Les prisons et les camps
Ces gens qu’on torturait
Et ceux qu’on fusillait
Et les petits enfants
Entassés dans les trains
Alors on a rêvé
De liberté
Écoute Maman, je vais te raconter
Écoute, il faut que tu comprennes
Lui et moi on n’a pas supporté
Alors on s’est battu
Alors on a perdu
Écoute Maman, il faut que tu comprennes
Écoute, ne pleure pas...
Demain sans doute ils vont nous tuer
C’est dur de mourir à vingt ans
Mais sous la neige germe le blé
Et les pommiers déjà bourgeonnent
Ne pleure pas
Demain il fera si beau »
(1943)
16 Re: Poésie... Dim 12 Mar - 17:14
Invité
Invité
:dddddd: Nade
L'orgueil
Non plus parce qu'il vit d'angoisse et de souffrance,
Mais parce qu'à chaque heure il crée une espérance,
L'âpre univers est plein de foi.
Il n'importe que sous les toits,
Dans les demeures,
Quand le jour naît ou qu'il décroît,
Les prières au Christ en croix
Se meurent.
Efforts multipliés en tous les lieux du monde,
C'est vous qui recélez les croyances profondes :
Qui risque et qui travaille, croit ;
Qui cherche et qui invente, croit encore ;
Les lumières de chaque aurore
Ressuscitent, fatalement, au fond des coeurs
La confiance en leur ardeur.
Désormais c'est l'orgueil qui s'attaque au mystère
Que toujours nous propose et nous cause la terre,
Orgueil jeune et joyeux qui se mue en ferveur
Pour ne jamais se rebuter devant l'obstacle
Et soi-même créer le quotidien miracle
Dont a besoin l'esprit humain.
Ô croyance en mon front, en mes yeux, en mes mains,
Croyance en mon cerveau que la recherche enivre,
Croyance en tout mon être ardent, vibrant, dardé,
Comme vous me faites plus sûr et décidé
Dans le danger et la gloire que j'ai
De vivre !
Depuis que je me sens
N'être qu'un merveilleux fragment
Du monde en proie aux géantes métamorphoses,
Le bois, le mont, le sol, le vent, l'air et le ciel
Me deviennent plus fraternels
Et je m'aime moi-même en la splendeur des choses.
Je m'aime et je m'admire en tel geste vermeil
Que fait un homme à moi pareil
En son passage sur la terre.
Tout comme lui je suis doté
De génie et de volonté
Et ce qu'il fait, je le puis faire.
Avec mes deux poumons, je respire l'exploit
Que m'apporte le vent de tous les points du monde.
Est mien, tout penser clair, utile, allègre et droit
Dont j'ai senti l'audace en mon âme profonde.
Ainsi
Je communie
Avec toute la vie
Et des choses et des êtres.
Je me prodigue en tout, comme tout me pénètre,
Vice, vertu, mérite ou faute.
Tout mon orgueil s'exerce à bellement souffrir
Et quand il le faudra à fièrement mourir,
Pour n'abaisser jamais ma force intense et haute.
Emile Verhaeren
17 Re: Poésie... Dim 12 Mar - 17:22
Nade
ADMIN
Tu vois, j'aime moins les grandes envolées avec des expressions grandiloquentes et des mots emphatiques ...
Mais ce n'est QUE mon ressenti !!! :
Mais ce n'est QUE mon ressenti !!! :
23 Re: Poésie... Jeu 16 Mar - 21:15
Nade
ADMIN
Que les élèves des petites classes doivent aimer apprendre cette poésie !!!
25 Re: Poésie... Ven 17 Mar - 8:45
Moregan
CO-ADMIN
Normal intist un jour instit toujours .......................................... :)):
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