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Quelques recettes pour réussir une belle mixed - border

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Colette

Colette
CO-ADMIN

Quelques recettes pour réussir une belle mixed-border





Quelques recettes pour réussir une belle mixed - border Courtesy_arley_hall_and_gardens-resize
Quintessence de l’art paysager horticole, le concept de la mixed - border importé d’outre-Manche fait encore florès. Et pour cause ! Il reste une valeur sûre pour composer des scènes toniques, changeantes et brillamment colorées. Encore convient-il de suivre quelques préceptes simples afin d’obtenir le meilleur et éviter le pire de cette juxtaposition de plantes qui compose un tableau vivant. Suivez le guide…
- L’art des mélanges.
Qui dit mixed-border (plate-bande mixte dans la langue de Shakespeare) sous-entend un mélange de différents types de plantes afin d’obtenir un effet décoratif. C’est ainsi que vous pourrez à dessein aussi bien y incorporer des plantes vivaces, des saisonnières (annuelles, bisannuelles ou semi-rustiques), des bulbeuses que des arbres et arbustes, voire des plantes grimpantes. Cette mixité induit une difficulté intrinsèque de cohabitation et « d’assemblage » due aux disparités de croissance.
- Choix du site.
Si l’on peut en principe implanter une mixed - border n’importe où, on ne peut guère la confondre à une rocaille. De fait, il convient de l’installer sur terrain plat, tout au plus légèrement en pente, mais surtout pas sur butte pour éviter l’effet « tombe », désastreux. De même, l’implantation de rochers est ici hors de propos. Privilégiez le meilleur angle pour apprécier votre future réalisation, par exemple le long d’une allée d’accès pour un effet d’enfilade.
- Choix du type.
La mixed - border classique est souvent adossée à une haie ou un mur. Un fond neutre et sombre met en effet admirablement en valeur les plantes et les fleurs. L’if est, en cela, un écrin de choix bien que de croissance lente. Pensez si possible à ménager un petit passage de service, une couleuvrée, entre la haie ou le mur et les plantes de fond. Dans le cas d’un mur, d’une palissade ou d’un claustra… ce dernier peut également être habillé de plantes grimpantes ou d’arbustes palissés formant une belle toile de fond qui contribue ainsi au décor. Ce concept est décliné en « island-bed » ou plate-bande en îlot lorsque le massif est posé sur une pelouse et donc visible de toutes parts (c’est alors son principal attrait). Dans ce cas, une arête dorsale constituée d’éléments buissonnants (arbres ou petits arbres, grandes graminées telles que miscanthus) est salutaire pour apporter du relief, une structure d’appui, des surprises à l’ensemble.
- Des dimensions cohérentes.
Si la longueur d’un tel massif est laissée à l’appréciation de chacun, sa largeur ou profondeur doit naturellement faciliter l’accès pour son entretien. De fait, comptez deux à trois mètres au maximum, plus s’il s’agit d’un island - bed. La pose de dalles plates discrètes placées par endroits et disposées en « pas japonais » facilitera les pratiques culturales tout en se faisant discrètes parmi la végétation. Installez-les de préférence avant la plantation.
- Ne pas se disperser !
En choisissant un thème, qu’il soit chromatique (en contraste ou camaïeux), esthétique ou culturel, et en vous y tenant lors de toutes les étapes de conception et de plantation, vous obtiendrez un résultat tout à la fois plus esthétique et cohérent.
- Adaptez la forme, le style et la taille de votre composition à son environnement :
employez des plantes moins sophistiquées dans un jardin donnant sur la campagne, évitez les trop grosses fleurs (iris moderne des jardins) dans un petit jardin…
- Les bons dosages.
Tentez d’incorporer au moins un tiers de plantes à feuillage persistant ou décoratif dans votre massif. Celui-ci restera ainsi très attrayant même en hiver. Pour juger à l’avance de l’effet, raisonnez en noir et blanc afin de ne pas être distrait par les couleurs des fleurs. Si la scène est bien balancée, équilibrée et agréable en clair-obscur, il y a de grandes chances qu’il en soit de même en polychromie.
- Prévoir des flashs saisonniers.
Lors de la plantation, songez à délimiter par endroits des zones dévolues aux plantes saisonnières qui rehausseront et prolongeront l’attrait de l’ensemble par leur brillante floraison. Vous y installerez deux à trois fois l’an et en rotation des plantes différentes : au printemps des annuelles ou semi - rustiques puis en automne des bisannuelles ou bulbeuses de printemps voire pourquoi pas des chrysanthèmes, choux d’ornement ou bruyères.
- Raisonnez par strates.
Le débutant est souvent obnubilé par l’étagement des plantes selon leur hauteur. Si la règle des plantes hautes au fond et des couvre - sol en avant-plan prévaut comme règle générale, elle sera toutefois contournée pour certaines plantes particulièrement pittoresques (yucca, kniphofia,hémérocalles…) ou à effet vitrail (leur silhouette permet de voir à travers) comme la verveine de Buenos-Aires, le fenouil, le Stipa gigantea, le Genista aetnensis. Ainsi, votre plate-bande gagnera en rythme et tonicité.
- Des couleurs de liaison.
Dans de nombreux cas, l’emploi de fleurs blanches ou de feuillages argentés, de graminées ou de fleurs (alchémilles) et d’abondantes feuilles d’un beau vert permet d’atténuer les contrastes colorés trop forts. Vous pouvez donc en abuser sans retenue.
- Le déroulé des saisons.
Pensez à faire appel à des plantes diverses offrant un attrait échelonné tout au long de l’année. Par exemple, nombre de petits bulbes fleurissent très tôt en saison (crocus, perce-neige, tulipes botaniques) et n’occupent que peu de place entre les touffes de plantes vivaces. Les asters et chrysanthèmes d’automne prolongeront l’attrait en fin de saison. Enfin, des arbustes à bois décoratif comme les cornouillers, régulièrement recépés, seront appréciés même au cœur de l’hiver.
- Limiter l’entretien.
Grâce à l’épandage d’un épais paillis entre les diverses touffes, vous limiterez grandement la prolifération des mauvaises herbes tout en conservant la fraîcheur ce qui limite grandement les opérations de désherbage et les arrosages. De même, vous pourrez installer, en zig - zag sur le sol, un réseau d’arrosage par tuyaux microporeux ou suintants et, ainsi, faire des économies d’eau substantielles tout en gagnant un précieux temps pour vos loisirs.
Philippe Ferret
Sortez vos papiers, crayons, relevés bancaires et vos plantoirs et binettes!!!!  Coco

Nade

Nade
ADMIN

Un peu trop long ... Il faut y revenir. Mais intéressant.

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