"Super-moustique !"
Où l’on rencontre un petit être aux grands pouvoirs.
Où l’on rencontre un petit être aux grands pouvoirs.
Le soleil se couche lentement. Vous êtes confortablement allongé dans un hamac et vous lâchez un soupir de contentement… qui ne passe pas inaperçu pour la femelle moustique se trouvant dans les parages !
À l'affût de tout indice d'une présence animale - car le sang constitue une source de protéines pour la maturation de ses œufs - elle sent notre haleine… et plus encore ! Mais comment ?
Moustique, 2019, photo : Theodor Vasile
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En expirant, vous expulsez des molécules de CO2 qui volettent jusqu'au moustique. À l'avant de sa tête se trouvent deux palpes, des petits appendices couverts de "poils", et à l'intérieur de ces poils se cachent des neurones olfactifs. Sur chaque neurone, on trouve des récepteurs sensibles à une molécule bien spécifique.
Illustration Artips Sciences
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Distance : 20 mètres. Quelques molécules de dioxyde de carbone finissent par se déposer sur des récepteurs sensibles au CO2. Cela déclenche immédiatement l'ouverture de canaux sur la membrane du neurone : des ions positifs (calcium et sodium) entrent et des ions négatifs (chlore) sortent.
Le neurone qui est normalement négatif devient positif et cette inversion se propage jusqu'au cerveau : un être vivant dans les parages ! Le moustique peut se rapprocher…
Illustration Artips Sciences
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10 mètres. La présence de CO2 réveille d’autres récepteurs sensibles aux molécules de la transpiration humaine, à notre odeur en somme.
Aussitôt les premières molécules d’acide lactique détectées, le moustique commence à utiliser ses yeux… mais pas avant ! C’est sa technique pour éviter de perdre du temps à fouiller des plantes ou des roches : il a besoin de nous sentir pour commencer à chercher.
Illustration Artips Sciences
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1 mètre. Le moustique perçoit enfin la chaleur du corps grâce à un autre type de neurone caché dans ses antennes.
Cette fois-ci, les récepteurs sont sensibles aux variations de température. Quand le moustique s'éloigne de sa cible, la température baisse. D'un coup, les récepteurs s'activent, les canaux de la membrane s’ouvrent, les ions entrent et sortent, et un signal électrique se propage jusqu’au cerveau : il faut rectifier la trajectoire !
Illustration Artips Sciences
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50 centimètres. Pour s'orienter vers sa cible, le moustique joue donc au jeu de "tu chauffes, tu refroidis" avec ses antennes ! 30 centimètres, 20, 10… Cible atteinte, encore une partie gagnée pour le moustique !
Moustique, 2018, photo : Егор Камелев
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Maintenant on sait pourquoi on se fait piquer!!!!