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Les deux amies se regardèrent et se mirent à rire. Comment avaient-elles pu se mette en colère l'une contre l'autre? Des années d'amitié leur avaient faire vivre les bonheurs, les peines, les problèmes de santé de l'une et de l'autre ainsi que ceux de leurs proches et arrivées à cet âge avancé elles désiraient vivre en paix en profitant de tous les petits agréments que la vie pouvait encore leur apporter.
Madeleine prit sa tasse de thé et en avala une gorgée. Un délice.
Marguerite croqua avec avidité dans son biscuit.
Elles se remirent à rire. Que c'était bon!!!
- Madeleine ... Dis-moi... Te souviens-tu de la raison de notre dispute ? J'ai beau chercher... ça ne me vient pas à l'esprit.
- ben voyons donc Marguerite... Tu as déjà oublié que tu m'as chipé mon chum le mois passé !
- Ah c'était donc ça ! Entre nous deux, Madeleine, avoue que je t'ai rendu service en partant avec Arthur... Depuis le temps que tu voulais ta liberté .
- Marguerite Latremouille ! Je suppose qu'il faudrait que je t'en remercie !
- Madeleine ! Pogne pas les nerfs ! Tu devrais être contente que je me sois sacrifiée! Avoir su, je ne me serais pas fendu en quatre pour t'en débarrasser. Tu as vraiment un sale caractère !
Après un petit moment de silence, un sourire naquit sur les lèvres de Marguerite, suivi par celui de Madeleine, puis, un nouvel éclat de rire les réunit !
- " Tu te rends compte, Madeleine, nous nous chamaillons pour un chum comme quand nous avions 16 ans, alors que nous en avons 75 !!!
- Oui, c'est que nous sommes encore des petites jeunettes ... dans notre coeur !
Il faut dire que nos deux amies étaient inscrites sur un site de rencontre ( que l'auteure ne nommera pas, pour préserver leur vie privée ! ) sur lequel elles étaient très actives !
Le problème était qu'elles avaient les mêmes goûts ... en ce qui concernait les hommes ..., ce qui engendrait quiproquos et chamailleries.
- Marguerite .. depuis le temps qu'on se connait, on aurait dû apprendre à ne pas jouer dans la talle de l'autre...
Comment se fait-il qu'on trippe toutes les deux sur le même genre de bonhomme...
dans la jeune soixantaine, 1.77m de préférence, avec des poignées d'amour, tempes grisonnantes, belle dentition, regard ténébreux ...
Ce serait tellement plus simple si tu choisissais quelqu'un de différent...
- Tu aurais tout aussi bien pu choisir un grand échalas blond ou chauve, joueur de tennis ou de golf et laisser Arthur faire ses pas vers moi. Bon, on tourne la page. Un de perdu, dix de retrouvés.
Raconte moi qui mord à l'hameçon ces derniers jours?
- Et bien il y a Luciano qui frétille .....
le bel italien qui parle beaucoup avec les mains et qui voudrait que je monte dans son char !
- Ah et pour aller où ? au resto ? au dancing ou chez lui ?
- Que tu es curieuse .....
- Et il y a aussi Norman, un grand brun aux yeux bleus, encore bien vert parait-il, architecte de son état qui vit à quelques kilomètres et m'invite déjà à passer un week-end au bord de sa piscine.
A mon âge, tu imagines, il risque d'être déçu par mon corps de mémé.
- Laisse moi rire .... ton corps de mémé ?c'est dans les "vieilles " marmites qu'on fait la meilleure soupe !
- Enfin tu sais bien de quoi je parle et eux ? se posent-ils des questions ? ben non ils foncent ....
- .... Fonce... ah oui ! j'oubliais...
Il y a Alphonse , 89 ans sonnés, toujours "sur la go", un peu chauve, j'en conviens... et un peu sourd d'oreille mais quand même bien droit et pas trop bedonnant...
Il était charpentier et bricoleur. Très pratique d'avoir un bricoleur sous la main...
- Tu as donc le choix de quoi te plains-tu?
- De ne pas pouvoir choisir!!!
La conversation durait quand Marguerite et Madeleine sentirent sur elles un regard pesant. Un grand homme, de leur âge vraisemblablement, élancé et élégant était debout près d'elles. Il leur demanda s'il pouvait s'asseoir à leur table? Comme deux adolescentes, en rougissant elles opinèrent du bonnet.
- Bonsoir, mesdames ... ou devrais-je dire "mesdemoiselles" tant vous paraissez jeunes au vieux monsieur que je suis !"
Un concert de protestations lui répondit !
- Je vous ai entendues, bien malgré moi, je vous l'assure et il m'a semblé reconnaître un petit accent canadien chez l'une d'entre vous. Accent que j'aime beaucoup !
- Oui, répondit Madeleine, je suis d'origine canadienne. De Québec, exactement. Mon amie est Française et nous passons six mois en France et six mois à Québec.
Pour le moment, nous goûtons aux plaisirs parisiens !
- Et Paris est si beau, ajouta Madeleine. Pas seulement Paris, mais tant de coins de France.
Nous nous connaissons depuis notre enfance et notre amitié a traversé les océans et les années.
- Nous avons des souvenirs d'un peu partout : entre 2 rencontres nous nous retrouvions et allions découvrir des pays .
Tu te souviens Madeleine de notre séjour au Sénégal ; tous les soirs quand nous regagnions notre case , nous trouvions un petit cadeau de la direction.
- oh je me souviens surtout que tu te faisais bronzer les seins nus sur la plage et aussi de notre soirée dans une boîte africaine avec la danse du ventilateur .
- La danse du ventilateur ? Expliquez-moi, demanda leur bel inconnu
Les deux femmes se regardèrent et se mirent à rire devant les yeux amusés de leur interlocuteur.
- Allez Marguerite... explique à notre nouvel ami comment tu fais la danse du ventilateur
Remarque que ce serait encore mieux si tu le démontrais.
Monsieur apprécierait sûrement tes talents...
Le mieux est que je vous montre une vidéo sur mon téléphone
…. dansais le tango au café Tortoni à Buenos Aires. Tout le monde se demandait si tu étais née en Argentine pour danser comme ça.
- Je vois que ces dames ont le sens du rythme. Moi-même suis un amateur de danse de salon. Puis-je vous inviter à passer une soirée dans mon club? Disons demain?
le bel homme avait déjà ses préférences....
Il aimait bien ce petit accent québécois....
Et la raison de cette préférence était affective autant que mystérieuse ...
En effet, sortant du café, il avait pris son téléphone et dit à sa correspondante :
- " Voilà, c'est fait, le contact est pris. Je continue. Je connais la marche à suivre. Je la retrouve ce soir. Compte sur moi."
- Arrêtez vil flatteur, lui répondit
Madeleine , allons plutôt danser et ensuite ce sera le tour de Marguerite à moins qu'elle n'ait trouvé un danseur .
Madeleine fit volte face et retourna dans la salle de danse en laissant ce pauvre Antoine seul.
- je me demande quelle mouche l'a piquée. Ai-je dit un mot de trop ?
Elle rejoignit Marguerite pour lui signifier qu'elle quittait l'endroit et voulait rentrer chez elle.
- Que se passe-t-il ? Tu es toute pâle ... Tu ne te sens pas bien ?
- J'ai une affreuse migraine. J'ai appelé un taxi et on se reverra au petit-déjeuner.
En cours de route, Madeleine ressassait la dernière phrase d'Antoine...
"c'est comme si, une fois n'étant pas coutume, c'était l'enfant qui avait abandonné les parents
- Oui, et, au bout d'un certain temps n'ayant pas de ressources et me cachant j'ai dû laisser Orchidée dans une réserve indienne où j'avais des amis. Quelque temps après, j'ai appris qu'elle avait été dissoute et que tout le monde avait été disséminé dans le territoire canadien. Comment, dans ces conditions, retrouver ma petite Orchidée quand ma situation s'est améliorée ?
Antoine est-il au courant de quelque chose ?................
Madeleine prit sa tasse de thé et en avala une gorgée. Un délice.
Marguerite croqua avec avidité dans son biscuit.
Elles se remirent à rire. Que c'était bon!!!
- Madeleine ... Dis-moi... Te souviens-tu de la raison de notre dispute ? J'ai beau chercher... ça ne me vient pas à l'esprit.
- ben voyons donc Marguerite... Tu as déjà oublié que tu m'as chipé mon chum le mois passé !
- Ah c'était donc ça ! Entre nous deux, Madeleine, avoue que je t'ai rendu service en partant avec Arthur... Depuis le temps que tu voulais ta liberté .
- Marguerite Latremouille ! Je suppose qu'il faudrait que je t'en remercie !
- Madeleine ! Pogne pas les nerfs ! Tu devrais être contente que je me sois sacrifiée! Avoir su, je ne me serais pas fendu en quatre pour t'en débarrasser. Tu as vraiment un sale caractère !
Après un petit moment de silence, un sourire naquit sur les lèvres de Marguerite, suivi par celui de Madeleine, puis, un nouvel éclat de rire les réunit !
- " Tu te rends compte, Madeleine, nous nous chamaillons pour un chum comme quand nous avions 16 ans, alors que nous en avons 75 !!!
- Oui, c'est que nous sommes encore des petites jeunettes ... dans notre coeur !
Il faut dire que nos deux amies étaient inscrites sur un site de rencontre ( que l'auteure ne nommera pas, pour préserver leur vie privée ! ) sur lequel elles étaient très actives !
Le problème était qu'elles avaient les mêmes goûts ... en ce qui concernait les hommes ..., ce qui engendrait quiproquos et chamailleries.
- Marguerite .. depuis le temps qu'on se connait, on aurait dû apprendre à ne pas jouer dans la talle de l'autre...
Comment se fait-il qu'on trippe toutes les deux sur le même genre de bonhomme...
dans la jeune soixantaine, 1.77m de préférence, avec des poignées d'amour, tempes grisonnantes, belle dentition, regard ténébreux ...
Ce serait tellement plus simple si tu choisissais quelqu'un de différent...
- Tu aurais tout aussi bien pu choisir un grand échalas blond ou chauve, joueur de tennis ou de golf et laisser Arthur faire ses pas vers moi. Bon, on tourne la page. Un de perdu, dix de retrouvés.
Raconte moi qui mord à l'hameçon ces derniers jours?
- Et bien il y a Luciano qui frétille .....
le bel italien qui parle beaucoup avec les mains et qui voudrait que je monte dans son char !
- Ah et pour aller où ? au resto ? au dancing ou chez lui ?
- Que tu es curieuse .....
- Et il y a aussi Norman, un grand brun aux yeux bleus, encore bien vert parait-il, architecte de son état qui vit à quelques kilomètres et m'invite déjà à passer un week-end au bord de sa piscine.
A mon âge, tu imagines, il risque d'être déçu par mon corps de mémé.
- Laisse moi rire .... ton corps de mémé ?c'est dans les "vieilles " marmites qu'on fait la meilleure soupe !
- Enfin tu sais bien de quoi je parle et eux ? se posent-ils des questions ? ben non ils foncent ....
- .... Fonce... ah oui ! j'oubliais...
Il y a Alphonse , 89 ans sonnés, toujours "sur la go", un peu chauve, j'en conviens... et un peu sourd d'oreille mais quand même bien droit et pas trop bedonnant...
Il était charpentier et bricoleur. Très pratique d'avoir un bricoleur sous la main...
- Tu as donc le choix de quoi te plains-tu?
- De ne pas pouvoir choisir!!!
La conversation durait quand Marguerite et Madeleine sentirent sur elles un regard pesant. Un grand homme, de leur âge vraisemblablement, élancé et élégant était debout près d'elles. Il leur demanda s'il pouvait s'asseoir à leur table? Comme deux adolescentes, en rougissant elles opinèrent du bonnet.
- Bonsoir, mesdames ... ou devrais-je dire "mesdemoiselles" tant vous paraissez jeunes au vieux monsieur que je suis !"
Un concert de protestations lui répondit !
- Je vous ai entendues, bien malgré moi, je vous l'assure et il m'a semblé reconnaître un petit accent canadien chez l'une d'entre vous. Accent que j'aime beaucoup !
- Oui, répondit Madeleine, je suis d'origine canadienne. De Québec, exactement. Mon amie est Française et nous passons six mois en France et six mois à Québec.
Pour le moment, nous goûtons aux plaisirs parisiens !
- Et Paris est si beau, ajouta Madeleine. Pas seulement Paris, mais tant de coins de France.
Nous nous connaissons depuis notre enfance et notre amitié a traversé les océans et les années.
- Nous avons des souvenirs d'un peu partout : entre 2 rencontres nous nous retrouvions et allions découvrir des pays .
Tu te souviens Madeleine de notre séjour au Sénégal ; tous les soirs quand nous regagnions notre case , nous trouvions un petit cadeau de la direction.
- oh je me souviens surtout que tu te faisais bronzer les seins nus sur la plage et aussi de notre soirée dans une boîte africaine avec la danse du ventilateur .
- La danse du ventilateur ? Expliquez-moi, demanda leur bel inconnu
Les deux femmes se regardèrent et se mirent à rire devant les yeux amusés de leur interlocuteur.
- Allez Marguerite... explique à notre nouvel ami comment tu fais la danse du ventilateur
Remarque que ce serait encore mieux si tu le démontrais.
Monsieur apprécierait sûrement tes talents...
Le mieux est que je vous montre une vidéo sur mon téléphone
voilà maintenant regardez !
- "Eh bien, madame Marguerite, réussissez-vous à accomplir cet exploit ? Car, c'en est un !!
- Non, cher monsieur ...
- Je vous en prie, appelez-moi Antoine !
- Cher Antoine, donc ... Madeleine se moque gentiment de moi ! Mais, je dois avouer que je m'y suis essayée ! Que voulez-vous, les ti punchs, l'atmosphère ... Je me suis laissée aller à prendre un cours en live avec cette dame sénégalaise.
Si vous saviez comme c'est difficile ! Il faut des années d'apprentissage pour en arriver là !!
Mais, Madeleine, toi, à ton tour, si tu nous racontais quand tu ...
- Non, cher monsieur ...
- Je vous en prie, appelez-moi Antoine !
- Cher Antoine, donc ... Madeleine se moque gentiment de moi ! Mais, je dois avouer que je m'y suis essayée ! Que voulez-vous, les ti punchs, l'atmosphère ... Je me suis laissée aller à prendre un cours en live avec cette dame sénégalaise.
Si vous saviez comme c'est difficile ! Il faut des années d'apprentissage pour en arriver là !!
Mais, Madeleine, toi, à ton tour, si tu nous racontais quand tu ...
…. dansais le tango au café Tortoni à Buenos Aires. Tout le monde se demandait si tu étais née en Argentine pour danser comme ça.
- Je vois que ces dames ont le sens du rythme. Moi-même suis un amateur de danse de salon. Puis-je vous inviter à passer une soirée dans mon club? Disons demain?
Madeleine et Marguerite répondirent avec un bel ensemble :
- "bien sûr, nous serions ravies mais à quelle heure ?
Nous avons un rendez vous important en fin de matinée et qui risque de se prolonger "...........
- "bien sûr, nous serions ravies mais à quelle heure ?
Nous avons un rendez vous important en fin de matinée et qui risque de se prolonger "...........
- Mesdemoiselles, votre heure sera la mienne, je vous laisse ma carte, appelez moi. Bonne fin d'après-midi.
Après son départ les 2 dames sourirent , et s’exclamèrent dans un bel ensemble
- "quel bel homme !"
Madeleine dit :
- s'il me proposait de sortir avec lui je crois que je ne dirais pas non et Marguerite de lui répondre :
- moi non plus ...............
- "quel bel homme !"
Madeleine dit :
- s'il me proposait de sortir avec lui je crois que je ne dirais pas non et Marguerite de lui répondre :
- moi non plus ...............
Elles décidèrent donc d'accepter la proposition d'Antoine et de le retrouver le soir même dans son club, le rendez-vous n'étant qu'un prétexte pour ne pas avoir l'air trop intéressées !
Fines mouches, les demoiselles !!!
Chacune retourna chez elle se préparer avec, l'arrière-pensée d'être la plus belle pour attirer l'attention de cet homme superbe !!
Ce qu'elles ne savaient pas, c'est que ...
Fines mouches, les demoiselles !!!
Chacune retourna chez elle se préparer avec, l'arrière-pensée d'être la plus belle pour attirer l'attention de cet homme superbe !!
Ce qu'elles ne savaient pas, c'est que ...
le bel homme avait déjà ses préférences....
Il aimait bien ce petit accent québécois....
Et la raison de cette préférence était affective autant que mystérieuse ...
En effet, sortant du café, il avait pris son téléphone et dit à sa correspondante :
- " Voilà, c'est fait, le contact est pris. Je continue. Je connais la marche à suivre. Je la retrouve ce soir. Compte sur moi."
Il rentra chez lui, une belle et ancienne villa cossue.
Là, après avoir déposé chapeau, manteau, gants, il se dirigea vers son bureau, s'assit , ouvrit un tiroir d'où il sortit un dossier sur lequel était inscrit "Orchidée Fleury".
Il l'ouvrit et sortit son contenu : extrait d'acte de naissance, acte de mariage, acte de baptême et la photo d'une jolie jeune femme dont les traits rappelaient sans conteste ceux d'une certaine Canadienne rencontrée "par hasard" l'après-midi même !!
Là, après avoir déposé chapeau, manteau, gants, il se dirigea vers son bureau, s'assit , ouvrit un tiroir d'où il sortit un dossier sur lequel était inscrit "Orchidée Fleury".
Il l'ouvrit et sortit son contenu : extrait d'acte de naissance, acte de mariage, acte de baptême et la photo d'une jolie jeune femme dont les traits rappelaient sans conteste ceux d'une certaine Canadienne rencontrée "par hasard" l'après-midi même !!
- "Je crois que j'ai bien avancé, se dit il .
Attendons quand même un peu avant de voir si c'est la bonne personne et surtout si elle serait prête à rencontrer sa fille abandonnée depuis tant d'années.
Il va me falloir poser mes jalons délicatement pour ne pas l'effaroucher et qu'elle se rebute...
Ce serait bien dommage de tout foirer maintenant qu'on y est presque arrivé..."
Madeleine et Marguerite arrivent à l'heure au rendez-vous. Elles se sont habillées et maquillées avec soin et Antoine les accueille avec un large sourire d'approbation.
Dans la salle il y a déjà beaucoup de monde et quand les musiciens entonnent les premières notes un gentleman tout aussi élégant qu'Antoine s'empresse d'inviter Marguerite.
Antoine se réjouit de se retrouver seul avec Madeleine et de pouvoir ainsi entamer une conversation.
- Madeleine je ne peux m'empêcher de penser que vos beaux yeux ont dû faire languir bien des prétendants. Vous avez un charme indéniable... en plus de votre accent...
Attendons quand même un peu avant de voir si c'est la bonne personne et surtout si elle serait prête à rencontrer sa fille abandonnée depuis tant d'années.
Il va me falloir poser mes jalons délicatement pour ne pas l'effaroucher et qu'elle se rebute...
Ce serait bien dommage de tout foirer maintenant qu'on y est presque arrivé..."
Madeleine et Marguerite arrivent à l'heure au rendez-vous. Elles se sont habillées et maquillées avec soin et Antoine les accueille avec un large sourire d'approbation.
Dans la salle il y a déjà beaucoup de monde et quand les musiciens entonnent les premières notes un gentleman tout aussi élégant qu'Antoine s'empresse d'inviter Marguerite.
Antoine se réjouit de se retrouver seul avec Madeleine et de pouvoir ainsi entamer une conversation.
- Madeleine je ne peux m'empêcher de penser que vos beaux yeux ont dû faire languir bien des prétendants. Vous avez un charme indéniable... en plus de votre accent...
- Arrêtez vil flatteur, lui répondit
Madeleine , allons plutôt danser et ensuite ce sera le tour de Marguerite à moins qu'elle n'ait trouvé un danseur .
- Je préférerais qu'on cause un peu vous et moi ... si vous n'avez pas d'objection... bien sûr... histoire de se connaitre un peu mieux.
C'est très bruyant ici... Ça vous tenterait d'aller prendre un peu l'air sur la terrasse ? L'air est tellement agréable en cette saison...
C'est très bruyant ici... Ça vous tenterait d'aller prendre un peu l'air sur la terrasse ? L'air est tellement agréable en cette saison...
- Pas de souci pour moi!
- Alors dites-moi, êtes-vous mariée, avez-vous des enfants?
Madeleine pâlit à cette question.
-J'ai été mariée et suis veuve, quant aux enfants c'est une longue histoire. Au jour d'aujourd'hui je suis libre, sans aucune attache. Et vous même?
Elle voulait donner à la conversation l'allure d'un simple bavardage alors qu'elle ressentait un malaise certain.
- Alors dites-moi, êtes-vous mariée, avez-vous des enfants?
Madeleine pâlit à cette question.
-J'ai été mariée et suis veuve, quant aux enfants c'est une longue histoire. Au jour d'aujourd'hui je suis libre, sans aucune attache. Et vous même?
Elle voulait donner à la conversation l'allure d'un simple bavardage alors qu'elle ressentait un malaise certain.
- Oh, moi, répondit-il, je suis veuf aussi et j'ai deux enfants, mais, j'ai avec eux, des relations compliquées. Je ne vois même plus l'aîné, c'est comme si, une fois n'étant pas coutume, c'était l'enfant qui avait abandonné les parents !
Antoine ouvrait ainsi une porte en espérant que Madeleine la franchirait.
Antoine ouvrait ainsi une porte en espérant que Madeleine la franchirait.
Madeleine fit volte face et retourna dans la salle de danse en laissant ce pauvre Antoine seul.
- je me demande quelle mouche l'a piquée. Ai-je dit un mot de trop ?
Elle rejoignit Marguerite pour lui signifier qu'elle quittait l'endroit et voulait rentrer chez elle.
- Que se passe-t-il ? Tu es toute pâle ... Tu ne te sens pas bien ?
- J'ai une affreuse migraine. J'ai appelé un taxi et on se reverra au petit-déjeuner.
En cours de route, Madeleine ressassait la dernière phrase d'Antoine...
"c'est comme si, une fois n'étant pas coutume, c'était l'enfant qui avait abandonné les parents
En rentrant chez elle, elle chercha dans sa bibliothèque un album rangé depuis des années. Une fois assise sur le divan elle commença à le feuilleter.
Cet homme, le jour du baptême de sa fille, là, juste derrière son mari…!!!!
-Non, ce n'est pas possible, se prit-elle à murmurer.
Cet homme, le jour du baptême de sa fille, là, juste derrière son mari…!!!!
-Non, ce n'est pas possible, se prit-elle à murmurer.
Antoine ? .. mais oui ! Ça semble bien être Antoine en plus jeune ...
Mais qu'est ce qu'il fait là ? Il n'était pourtant pas invité au baptême !
À moins que ...
Mais qu'est ce qu'il fait là ? Il n'était pourtant pas invité au baptême !
À moins que ...
Bon... je me calme... je respire par le nez... La seule solution pour y voir clair à travers tout ce questionnement c'est d'aller aux sources..
C'est décidé ! Je reprends contact avec Antoine et le questionnerai afin de démêler tout ça !
Pas un mot à qui que ce soit en attendant. Je coupe mon portable, je débranche le téléphone, quelques exercices de relaxation, un petit Novanuit et demain je l’appelle.
C'est décidé ! Je reprends contact avec Antoine et le questionnerai afin de démêler tout ça !
Pas un mot à qui que ce soit en attendant. Je coupe mon portable, je débranche le téléphone, quelques exercices de relaxation, un petit Novanuit et demain je l’appelle.
tic tac tic tac... Je vais devenir folle à entendre cette aiguille faire le tour de l'horloge...
Bon... Aussi bien me lever... J'ai eu beau me déconnecter, me relaxer, prendre une novanuit, j'ai l'impression d'avoir dormi sur la corde à linges...
Et puis ce cauchemar qui n'en finissait plus. Cet homme qui me poursuivait dans cette rue sombre et étroite. Personne en vue pour me secourir... Livrée à moi-même !
Je crois même avoir crié dans mon sommeil..."
Le soleil se lève à peine et les oiseaux commencent à se faire entendre.
Voilà Madeleine qui s'achemine vers la cuisine... fait couler l'eau, prépare le café et s'assoit devant sa tasse qu'elle prend à deux mains.
Bon... Aussi bien me lever... J'ai eu beau me déconnecter, me relaxer, prendre une novanuit, j'ai l'impression d'avoir dormi sur la corde à linges...
Et puis ce cauchemar qui n'en finissait plus. Cet homme qui me poursuivait dans cette rue sombre et étroite. Personne en vue pour me secourir... Livrée à moi-même !
Je crois même avoir crié dans mon sommeil..."
Le soleil se lève à peine et les oiseaux commencent à se faire entendre.
Voilà Madeleine qui s'achemine vers la cuisine... fait couler l'eau, prépare le café et s'assoit devant sa tasse qu'elle prend à deux mains.
Tout à coup, on sonne à la porte : c'est Marguerite !
-"Oh ! Si tu savais comme tu tombes à point ! Peut-être vas-tu
m'aider !!
- Que t'arrive-t-il ?
- Eh bien, regarde cette photo : tu vois cet homme ?
Le reconnais-tu ?
- Mais oui, c'est Antoine !! Que fait-il sur cette photo ??
- Je l'ignore ! Pourtant, Paul, mon mari, ne l'avait pas invité,
à moins qu'il ne soit venu incognito ! Pourtant, je ne me souviens pas l'avoir vu ce jour-là, sinon, je l'aurais reconnu !
Peut-être n'a-t-il fait qu'un passage, mais, dans ce cas, pourquoi ?
Paul le connaissait donc et pas moi ...
Pourquoi ne m'en avait-il pas parlé et ne me l'avait-il pas présenté ?
Et, surtout, que sait-il de ce qui s'est passé le soir de ce
jour maudit qui aurait dû être un jour de bonheur ?
-"Oh ! Si tu savais comme tu tombes à point ! Peut-être vas-tu
m'aider !!
- Que t'arrive-t-il ?
- Eh bien, regarde cette photo : tu vois cet homme ?
Le reconnais-tu ?
- Mais oui, c'est Antoine !! Que fait-il sur cette photo ??
- Je l'ignore ! Pourtant, Paul, mon mari, ne l'avait pas invité,
à moins qu'il ne soit venu incognito ! Pourtant, je ne me souviens pas l'avoir vu ce jour-là, sinon, je l'aurais reconnu !
Peut-être n'a-t-il fait qu'un passage, mais, dans ce cas, pourquoi ?
Paul le connaissait donc et pas moi ...
Pourquoi ne m'en avait-il pas parlé et ne me l'avait-il pas présenté ?
Et, surtout, que sait-il de ce qui s'est passé le soir de ce
jour maudit qui aurait dû être un jour de bonheur ?
- Je sais, ma chérie, que le souvenir de ce jour est déchirant ! Nous nous connaissons depuis l'enfance, quand mes parents et moi, passions nos vacances à Québec, et je crois tout savoir de ta vie comme tu sais tout de la mienne.
C'est le jour où tu as dû fuir en emmenant ta petite Orchidée.
- Penses-tu qu'Antoine a été le témoin de ce drame ? Peut-on lui faire confiance, alors qu'il connaissait Paul ?
- Je l'espère ! Mais, je pense que ce n'est pas le hasard qui l'a mené à la table voisine de la nôtre.
Je me trompe rarement sur les gens et il m'inspire confiance.
Et si tu l'appelais ? Peut-être a-t-il des renseignements sur ce qui s'est passé après ton départ, il y a 40 ans.
C'est le jour où tu as dû fuir en emmenant ta petite Orchidée.
- Penses-tu qu'Antoine a été le témoin de ce drame ? Peut-on lui faire confiance, alors qu'il connaissait Paul ?
- Je l'espère ! Mais, je pense que ce n'est pas le hasard qui l'a mené à la table voisine de la nôtre.
Je me trompe rarement sur les gens et il m'inspire confiance.
Et si tu l'appelais ? Peut-être a-t-il des renseignements sur ce qui s'est passé après ton départ, il y a 40 ans.
- Oui, et, au bout d'un certain temps n'ayant pas de ressources et me cachant j'ai dû laisser Orchidée dans une réserve indienne où j'avais des amis. Quelque temps après, j'ai appris qu'elle avait été dissoute et que tout le monde avait été disséminé dans le territoire canadien. Comment, dans ces conditions, retrouver ma petite Orchidée quand ma situation s'est améliorée ?
Antoine est-il au courant de quelque chose ?................
Et, sur ces paroles, elle prit son téléphone et appela le bel Antoine qui lui fixa un rendez-vous dans le café même de leur première rencontre, le jour-même à quatorze heures.
Elles le trouvèrent assis devant un café, un gros dossier devant lui. ( Nous, les lecteurs, savons le contenu de ce dossier dont il avait caché le titre ! )
Les retrouvailles furent cordiales, puis, Madeleine lui posa la question qui lui tenait tellement à coeur :
- Antoine, n'étiez-vous pas au baptême d'une petite Orchidée, il y a une quarantaine d'années, à Québec ?
Elles le trouvèrent assis devant un café, un gros dossier devant lui. ( Nous, les lecteurs, savons le contenu de ce dossier dont il avait caché le titre ! )
Les retrouvailles furent cordiales, puis, Madeleine lui posa la question qui lui tenait tellement à coeur :
- Antoine, n'étiez-vous pas au baptême d'une petite Orchidée, il y a une quarantaine d'années, à Québec ?
- Mais si bien sûr ! J'étais détective privé et devais surveiller un homme suspect qui menaçait votre mari.
Quand vous vous êtes échappés je n'ai pas pu vous suivre et ai perdu de vue la petite Orchidée.
Je m'étais fait la promesse de poursuivre mes recherches et il y a 5 ans, enfin, j'ai réussi à retrouver l'enfant devenue adulte et mère à son tour. Il me fallait vous retrouver. Vos nombreux déplacements n'ont pas rendu la chose aisée mais enfin nous sommes là. Je passe un coup de téléphone à votre fille qui attend ce moment avec une impatience folle.
Madeleine avait écouté ce discours, les yeux écarquillés, Marguerite pleurait à chaudes larmes. Elles entendirent Antoine dire 'Dans une demi-heure? Parfait!'
Et lorsque leurs regards se croisèrent elles éclatèrent toutes deux de leur bon rire habituel.
Quand vous vous êtes échappés je n'ai pas pu vous suivre et ai perdu de vue la petite Orchidée.
Je m'étais fait la promesse de poursuivre mes recherches et il y a 5 ans, enfin, j'ai réussi à retrouver l'enfant devenue adulte et mère à son tour. Il me fallait vous retrouver. Vos nombreux déplacements n'ont pas rendu la chose aisée mais enfin nous sommes là. Je passe un coup de téléphone à votre fille qui attend ce moment avec une impatience folle.
Madeleine avait écouté ce discours, les yeux écarquillés, Marguerite pleurait à chaudes larmes. Elles entendirent Antoine dire 'Dans une demi-heure? Parfait!'
Et lorsque leurs regards se croisèrent elles éclatèrent toutes deux de leur bon rire habituel.
