Le rapport avec l'actualité est fortuit!......
Sous les pavés, la terre ! Cette formule peut résumer l’esprit qui règne actuellement en Belgique, dans la Région flamande. Non, le pays ne vit pas un nouveau "mai 68", même s’il y a bien une révolution dans l’air (ou plutôt dans la terre). Le contexte est en effet bien différent : dans ce mouvement populaire, les représentants des autorités ne sont pas les ennemis, mais les meneurs !
Depuis le 21 mars 2023, les habitants de Bruges, Gand, Anvers ou encore Louvain sont encouragés à arracher les pavés de béton qui recouvrent le sol de leurs villes. Alors que les épisodes de canicule se multiplient chaque année, la Région veut supprimer les îlots de chaleur urbaine, ces zones ultra-bétonnées où le thermomètre explose.
Quand on enlève les pavés et qu'on sème des plantes à leur place, la terre reprend son rôle de régulation de la température et de l’humidité. Bien sûr, les gens n’arrachent pas les routes comme ils le veulent : il faut d’abord obtenir l’accord de la municipalité.
En France aussi, ce sujet est brûlant… En 2022, le gouvernement a attribué un budget de 500 millions d’euros à la "renaturation des villes". Quant aux Parisiens, ils peuvent demander un "permis de débitumer" devant chez eux depuis 2019.
Mais ces efforts pour lutter contre l’artificialisation des sols se heurtent à une réalité très concrète : les sous-sols des métropoles sont saturés d’infrastructures allergiques à l’humidité…
Les réseaux de métro, par exemple, n’aiment pas beaucoup les infiltrations d’eau pluviale. D’ailleurs, quand une zone est débitumée à Paris, des bacs imperméables sont installés puis remplis de terre pour recevoir les plantations.
Ces difficultés n’empêchent cependant pas la nature de se réapproprier les villes, car celle-ci fait aussi la conquête des murs des bâtiments, et de leurs toits végétalisés. Quant au concours lancé en Région flamande, il se poursuit jusqu’au 31 octobre. Les pavés retirés seront alors comptabilisés pour désigner la ville championne du cassage de béton !
"À tout casser"
Où l’on découvre qu’il n’y a pas que du sable, sous les pavés.
Où l’on découvre qu’il n’y a pas que du sable, sous les pavés.
Sous les pavés, la terre ! Cette formule peut résumer l’esprit qui règne actuellement en Belgique, dans la Région flamande. Non, le pays ne vit pas un nouveau "mai 68", même s’il y a bien une révolution dans l’air (ou plutôt dans la terre). Le contexte est en effet bien différent : dans ce mouvement populaire, les représentants des autorités ne sont pas les ennemis, mais les meneurs !
Louvain, 2019, Belgique, photo : Kevin Liebens
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Depuis le 21 mars 2023, les habitants de Bruges, Gand, Anvers ou encore Louvain sont encouragés à arracher les pavés de béton qui recouvrent le sol de leurs villes. Alors que les épisodes de canicule se multiplient chaque année, la Région veut supprimer les îlots de chaleur urbaine, ces zones ultra-bétonnées où le thermomètre explose.
Débitumisation en Région flamande, 2023, photo : Omgeving
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Quand on enlève les pavés et qu'on sème des plantes à leur place, la terre reprend son rôle de régulation de la température et de l’humidité. Bien sûr, les gens n’arrachent pas les routes comme ils le veulent : il faut d’abord obtenir l’accord de la municipalité.
Débitumisation en Région flamande, 2013, photo : Gert Arijs
En France aussi, ce sujet est brûlant… En 2022, le gouvernement a attribué un budget de 500 millions d’euros à la "renaturation des villes". Quant aux Parisiens, ils peuvent demander un "permis de débitumer" devant chez eux depuis 2019.
Mais ces efforts pour lutter contre l’artificialisation des sols se heurtent à une réalité très concrète : les sous-sols des métropoles sont saturés d’infrastructures allergiques à l’humidité…
Pied d'arbre végétalisé, rue Belgrand, 2022, Paris, photo : Artvill
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Les réseaux de métro, par exemple, n’aiment pas beaucoup les infiltrations d’eau pluviale. D’ailleurs, quand une zone est débitumée à Paris, des bacs imperméables sont installés puis remplis de terre pour recevoir les plantations.
Métro, 2019, Paris, photo : Non
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Ces difficultés n’empêchent cependant pas la nature de se réapproprier les villes, car celle-ci fait aussi la conquête des murs des bâtiments, et de leurs toits végétalisés. Quant au concours lancé en Région flamande, il se poursuit jusqu’au 31 octobre. Les pavés retirés seront alors comptabilisés pour désigner la ville championne du cassage de béton !
Illustration Artips Éco, Magalie Jourdain
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